Leconte, Charles • [1914]-2013 Voir dans l'inventaire Ajout à votre panier

Date de l'unité documentaire [1914]-2013

Origine

Leconte, Charles (1893-….)

Biographie ou histoire

Charles Constant Leconte, le père de la contributrice, est né le 23 juillet 1893 à Bouzanville en Meurthe-et-Moselle. Son livret militaire le signale comme cultivateur. Il est appelé sous les armes le 1er octobre 1913 pour effectuer son service militaire au 5e régiment de hussards. Mobilisé le 2 août 1914, il combat durant toute la guerre avant d'être démobilisé le 9 août 1919. Il est décoré de la croix de guerre. Sa fille nous livre ses souvenirs : « Papa faisait son service militaire à la déclaration de la guerre. Il avait été « versé » dans la cavalerie à Nancy, quartier Donop. Lors de la déclaration, on les a rassemblés place Carnot et ils sont partis pour le front. Je me souviens de petites anecdotes qu'il nous racontait quand nous étions enfants. C'était souvent pendant le repos de midi que la famille prenait toujours ensemble. J'ai quelques noms qui me restent dans ma tête de petite fille : Crévie, Le Léomont, Hudiviller… A ce moment son régiment était en opération dans la région de Lunéville. Papa était « éclaireur de pointe ». C'était lui le sacrifié, comme il disait. Il s'avançait à découvert, seul sur son cheval, jusqu'à un village où rien ne bougeait. Il mettait alors beaucoup de distance entre lui et les cavaliers restés derrière. Il avançait très proche des premières maisons, et tout à coup faisait volte face pour revenir en arrière. Il n'avait rien vu, mais si on ne lui avait pas tiré dessus, c'était donc que l'ennemi n'était pas dans ce village ; alors les cavaliers pouvaient avancer plus loin. Il a fait toute la guerre de 1914-1918 au 5e Hussards. Il était ordonnance du capitaine. Quand ils rentraient d'opérations ou de manœuvres, il devait s'occuper de son cheval et des deux chevaux du capitaine. Ensuite, il devait approprier le matériel et le préparer pour le lendemain (chaussures, armement). Quand ils avaient terminé leur repas, il ramassait les croûtes de pain et les portaient à ses chevaux. Il est allé aussi en opérations dans le Nord de la France, à Dieppe où il faisait galoper son cheval dans la mer. J'ai aussi des souvenirs d'une période de repos. Il nous parlait très souvent des environs de Bourges, un village du Cher, où il faisait des pauses, avant de remonter sur le front. J'avais alors entre 5 et 12 ans, quand il nous racontait ces souvenirs qui restent. »

Historique de la conservation

Contribution de Odette Stein-Leconte (n° 053) du 20 novembre 2013.

Informations sur les modalités d'entrée

Prêt à usage.

Statut juridique

Archives privées

Descripteurs

Cotes extrêmes : 100 Num 53

Sous-unités (8)