Fonds Tabellion • 1822-1917 Voir dans l'inventaire Ajout à votre panier
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Né en 1815 dans une famille de militaires, Henri Loritz (1815-1865) sort à 20 ans major de l'Ecole Normale primaire. Il se consacre rapidement à la formation de jeunes adultes en créant un cours d'enseignement élémentaire et supérieur. Humaniste, attaché à l'évolution sociale, il décide de fonder une école laïque d'enseignement professionnel et technique. Il réussit rapidement à réunir les capitaux nécessaires à son projet et, malgré quelques oppositions de la part de la municipalité, il ouvre les portes de son école en 1844 sous le nom de Pensionnat Callot, la première de ce type en France. Elle se trouve alors rue du Tapis Vert (actuellement chocolaterie Batt). L'enseignement technique sera officialisé en France l'année de la mort d'Henri Loritz. Son enseignement aura créé une dynamique à Nancy, faisant profiter aux entreprises locales d'une main d'œuvre qualifiée. En 1881, son successeur, André Tabellion, doit se résoudre à une restructuration de l'école. Une société par actions, regroupant une grande partie de notables de la région, voit le jour sous l'appellation École professionnelle de l'Est (EPE). Les bâtiments de l'architecte nancéien Émile André sont toujours utilisés, même s'ils ont été agrandis et modernisés. Tabellion met en place une société anonyme de 450 actionnaires à 500 francs l'action. Le choix d'une société anonyme est motivé par l'externalisation de la formation et la volonté de faire œuvre sociale. L'école qui avait des difficultés financières est sauvée grâce aux dons de près de 400 souscripteurs. Parmi les généreux donateurs, on trouve les grandes familles industrielles de l'époque : Berger-Levrault, Vilgrain, Tourtel... Mais aussi des élus ou des artistes parmi lesquels Emile Gallé, la famille Daum ou les écrivains Erckmann et Chatrian.
En 1931, elle disparaît et les actionnaires sont remboursés. Cette école permet à Nancy de connaître un destin exceptionnel dans la révolution artistique "Art Nouveau" de la fin du XIXe siècle, grâce à la formation d'une quantité importante d'ouvriers d'art. La société anonyme Ecole Professionnelle de l'Est devient Ecole Nationale Professionnelle et passe sous statut public en 1935. Elle devient un Lycée Technique d'Etat en 1960 auquel on donne le nom de Lycée Loritz en 1966.
Les archives composant le fonds ont été trouvées dans le grenier de la maison de la fille d'André Tabellion, Julia, épouse Vuillemin, à Malzéville. Confiées à un bouquiniste de Nancy, elles parviennent aux Archives municipales par achat le 28 juin 2008. Intégré à la série Z sous le nom de fonds Tabellion et coté 360 Z, l'ensemble a été classé par Marie Penlaë, attachée de conservation du patrimoine, au début de l'année 2009. Il compte 154 articles et couvre 2,26 ml.
27 juin 2013
Daniel Peter
Conservateur
Description physique
Nombre d'éléments
154 articlesMétrage linéaire
2,26Dépôt
Origine
Famille TabellionInformations sur les modalités d'entrée
Achat
Statut juridique
Communicabilité
Librement communicable.
Bibliographie
- BODÉ G., La naissance de l'enseignement technique provincial en France dans la première moitié du XIXe siècle: étude de cas pour Metz et Nancy (1815-1870). Des ingénieurs pour la Lorraine. Metz, 1998.
- BODÉ, G., VENES, H., Les établissements d'enseignement technique en France 1789-1940, Tome 1 : 1789-1940. Lyon, 2004, 326 p.
- GALMICHE, J.-M., MONTACIE, J., MOULIN, Fr., Histoire d'un lycée pionnier, Nancy, 2006, 211 p.
- Lycée Henri-Loritz, Lycée Henri-Loritz, 150e anniversaire, 1844-1994 : Depuis 150 ans au service des sciences et des techniques, Marcq-en-Barœul, 1994, 67 p.
Rédacteur de la description
Marie Penlaë